Les opinions sur l’influence de la numérisation sont devenues plus
accentuées. La part des réponses «autant d’opportunités que de dangers» a
sensiblement diminué par rapport aux années précédentes. La pandémie a
permis aux outils numériques et donc aux interactions numériques de faire
partie de notre quotidien. C’est surtout dans notre vie privée et au travail que le besoin s’est clairement manifesté et que les personnes interrogées perçoivent davantage d’opportunités. Il est intéressant d’observer que l’influence de la numérisation sur la société est soit clairement associée à des dangers, soit clairement à des opportunités. Seuls 18 % ont indiqué qu’ils associaient autant d’opportunités que de dangers à ce thème, alors qu’ils étaient encore 44 % l’année dernière. Cela reflète-t-il entre autres les inquiétudes suscitées par les tendances à la polarisation et les débats sur la théorie du complot autour du Covid-19, dont il a été beaucoup question l’an dernier? La question de savoir dans quelle mesure la crainte d’une division de la société, souvent exprimée dans un passé récent, est favorisée par les plateformes numériques, en particulier les médias sociaux, reste scientifiquement controversée. Mais le fait est que la perception des dangers s’est accrue. Cette «alerte» peut-elle être utilisée de manière positive pour sensibiliser aux défis numériques basés sur des faits et définir des stratégies pour y faire face? C’est ce que tente, par exemple de faire, le Projet «Digital Literacy», extrait du Baromètre Numérique 2019.
Les jeunes perçoivent l’influence de la numérisation sur leur propre vie
de manière aussi positive que les personnes plus âgées. En ce qui concerne
l’influence sur l’économie, ils sont même 96 % à la juger plutôt positive ou
exclusivement positive. En ce qui concerne l’influence sur la société, elle
dévie toutefois dans la direction opposée. 60 % des jeunes de 16 et 17 ans y
voient des dangers au premier abord. Ils ont un regard critique, bien que
cette génération grandisse avec la présence permanente d’appareils et d’outils numériques. Ou peut-être est-ce justement à cause de cela?
Les entretiens et les interviews montrent que cette génération apprend à
se familiariser avec le monde numérique par la méthode essais-erreurs sur
l’espace Web, pour une large part sans filtre. Cela conduit régulièrement à des expériences négatives et confronte les jeunes à certains dangers. Les expériences tirées de différents projets, dont ceux de la fondation Risiko-Dialog montrent également que de nombreux jeunes surestiment leurs propres capacités dans l’espace numérique et ne sont pas suffisamment confrontés à des thèmes tels que le big data, la publicité ciblée ou l’accessibilité permanente. Cela peut aussi expliquer en partie l’écart entre l’impact estimé positif sur sa propre vie et l’impact estimé négatif sur la société.
Impact
société, économie, qualité de vie
Les opinions sur l'influence de la numérisation
sont devenues plus accentuées. La part des réponses «autant d’opportunités que
de dangers» a sensiblement diminué par rapport aux années précédentes. La
pandémie a permis aux outils numériques et donc aux interactions numériques de
faire partie de notre quotidien. C'est surtout dans notre vie privée et au
travail que le besoin s'est clairement manifesté et que les personnes
interrogées perçoivent davantage d'opportunités. Il est intéressant d'observer
que l'influence de la numérisation sur la société est soit clairement associée à
des dangers, soit clairement à des opportunités. Seuls 18% ont indiqué qu'ils
associaient autant d’opportunités que de dangers à ce thème, alors qu'ils
étaient encore 44% l'année dernière. Cela reflète-t-il entre autres les
inquiétudes suscitées par les tendances à la polarisation et les débats sur la
théorie du complot autour du Covid-19, dont il a été beaucoup question l'an
dernier? La question de savoir dans quelle mesure la crainte d'une division de
la société, souvent exprimée dans un passé récent, est favorisée par les
plateformes numériques, en particulier les médias sociaux, reste
scientifiquement controversée. Mais le fait est que la perception des dangers s’est
accrue. Cette «alerte» peut-elle être utilisée de manière positive pour
sensibiliser aux défis numériques basés sur des faits et définir des stratégies
pour y faire face? C’est ce que tente, par exemple de faire, le Projet “Digital
Literacy”. extrait du Baromètre
Numérique 2019.
Les jeunes perçoivent l'influence de la
numérisation sur leur propre vie de manière aussi positive que les personnes
plus âgées. En ce qui concerne l'influence sur l'économie, ils sont même 96% à
la juger plutôt positive ou exclusivement positive. En ce qui concerne
l'influence sur la société, elle dévie toutefois dans la direction opposée. 60%
des jeunes de 16 et 17 ans y voient des dangers au premier abord. Ils ont un
regard critique, bien que cette génération grandisse avec la présence permanente
d'appareils et d'outils numériques. Ou peut-être est-ce justement à cause de
cela?
Les entretiens et les
interviews montrent que cette génération apprend à se familiariser avec le
monde numérique par la méthode essais-erreurs sur l’espace Web, pour une large
part sans filtre. Cela conduit régulièrement à des expériences négatives et
confronte les jeunes à certains dangers. Les expériences tirées de différents projets, dont ceux de la fondation
Risiko-Dialog montrent également que de nombreux jeunes surestiment leurs
propres capacités dans l'espace numérique et ne sont pas suffisamment
confrontés à des thèmes tels que le big data, la publicité ciblée ou
l'accessibilité permanente. Cela peut aussi expliquer
en partie l'écart entre l'impact estimé positif
sur sa propre vie et l'impact estimé négatif sur la société.